"Shara"
Shun et Kei sont jumeaux. Ils sont enfants et jouent à se poursuivre à travers les rues de leur quartier. Et puis Kei se volatilise. Comme ça, au coin d'une ruelle, il disparaît.
Pas la peine de vous en dire plus sur l'histoire de ce film japonais. Tout est là, Kei a disparu. C'est un film lent, très lent, filmé caméra à l'épaule, avec peu de dialogue. Dit comme ça, ça n'a pas l'air très folichon et pourtant... Quelque chose de l'ordre de la poésie se dégage de ce film. Tout est dans la suggestion. Rien n'est vraiment dit mais rien ne manque. C'est beau, émouvant. Et ça parle, malgè les silences, ça parle. De la douleur, de l'amour, de la vie, du deuil. Il y a de très belles scènes de vie qui donnent envie de découvrir le Japon et sa culture. A voir.
A noter que ce film, vous ne le trouverez pas dans votre vidéothèque habituelle. D'ailleurs, il ne doit sa survivance qu'au fait qu'il a été selectionné au festival de cannes 2003. Si vous voulez le voir, il faudra soit l'acheter (pour ma part, je l'ai trouvé à 12€ avec "Adieu ma concubine" à la fnac) où l'emprunter à votre ami amateur de films d'arts et d'essai ou à votre cinémathèque. A bon entendeur...